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Le métier de conservateur-restaurateur

Le conservateur-restaurateur intervient sur des objets afin de les entretenir, de limiter et de ralentir leur processus de dégradation et afin de rendre l’objet lisible aussi bien au niveau historique qu’esthétique.

Celui-ci intervient sur les objets en respectant les règles de bases de la déontologie : réversibilité des traitements, stabilité des matériaux employés et lisibilité de la restauration.

La restauration constitue le moment méthodologique de la reconnaissance de l’œuvre d’art, dans sa consistance physique et sa double polarité esthétique et historique, en vue de sa transmission aux générations futures” Cesare Brandi, 1963.

Le métier de conservateur-restaurateur dans le domaine des objets d’art et d’archéologie s’organise en plusieurs pôles d’action :

  • L’étude technique, l’assistance à l’inventaire, la prévention lors des manipulations ou des transports.
  • L’examen de l’objet détermine la structure et les composants de l’objet, il localise l’étendue des altérations et permet de rédiger un constat d’état.
  • La conservation préventive consiste à agir indirectement sur le bien culturel, afin d’en retarder ou d’en prévenir les risques d’altération, en créant les conditions de conservation stables et compatibles avec son usage et sa présentation.
  • La conservation curative est l’action entreprise pour retarder ou prévenir la détérioration ou les dommages que les biens culturels sont susceptibles de subir. Elle permet la conception et la mise en œuvre, à titre individuel ou collectif, les traitements ponctuels et récurents nécessaires à une conservation stable sur le long terme des biens culturels. Des traitements curatifs contre les agents de destruction (insectes, micro-organismes…) peuvent être mis en œuvre. La conservation peut définir des protocoles de dépoussiérage allant jusqu’à la réalisation, de même que pour les mesures de stabilisation comme la consolidation ou le refixage de tout ou d’une partie d’un bien culturel.
  • La restauration consiste à intervenir directement sur des biens culturels endommagés ou détériorés dans le but d’en faciliter la lecture, tout en respectant autant que possible leur intégrité esthétique, historique et physique. Les principales opérations sont la consolidation, le nettoyage, le démontage des restaurations anciennes, le comblement des lacunes et la réintégration colorée. Plusieurs degrés d’intervention peuvent être mis en place suivant l’objet et son usage.
  • La documentation de l’ensemble des traitements effectués sur l’œuvre (produits employés, photographies, analyses scientifiques…) ainsi que les conditions de conservation et de manipulation sont consignés dans le rapport de conservation-restauration.
  • La valorisation du patrimoine avec des conférences portant sur la conservation des objets d’art et d’archéologie afin d’apporter des éléments de connaissance sur les objets en céramique et verre, de proposer une méthode de diagnostic de leur état et d’étudier les conditions de conservation.

La conservation

La conservation-restauration

Cette discipline regroupe des interventions bien spécifiques de sauvegarde d’un objet ou d’un monument dans le respect de sa signification à la fois culturelle, historique, esthétique, éthique et artistique. L’objectif d’une intervention de conservation-restauration n’est pas de remettre les biens culturels « à neuf », mais bien de prolonger leur durée de vie dans ce qu’ils représentent comme liens entre les époques et les générations. Les biens culturels sont les biens que chacun  (individu, famille, collectivité territoriale, nation, …) inscrit dans son patrimoine et choisit de transmettre, de conserver et de préserver des agressions naturelles, physiques, chimiques, biologiques et humaines.

La notion de patrimoine sous-entend les œuvres d’art, les biens protégés (classés, inscrits, inventoriés, …), mais aussi tout ce qui échappe à ces régimes de protection et qui présente une valeur sentimentale, esthétique, historique, documentaire, … Il importe d’assurer leur pérennité selon les mêmes principes, afin de garantir la qualité des interventions utiles à leur conservation.

La conservation préventive

Le conservateur-restaurateur propose des partenariats adaptés aux besoins et aux moyens des structures ayant la responsabilité de collections (musées, collectivités territoriales, associations de patrimoine, etc…). Sous forme de missions sur place et d’assistance technique, le prestataire peut :

  • Fournir des données matérielles tirées de l’observation des collections (chiffrage des collections, évaluation de l’état de conservation, constitution de base de données, inventaire).
  • Suivre des projets architecturaux (évaluation de l’état des bâtiments du point de vue de la conservation préventive, rédaction de propositions d’amélioration).
  • Donner des informations techniques concernant les matériaux ou les bonnes pratiques recommandées en matière de conservation préventive.
  • Conseiller et donner des avis techniques pour l’exposition, le stockage et le conditionnement des objets. Aider à la programmation de mouvement de collections (transport, prêts, déménagement). Aider à la gestion du climat (humidité, température).
  • Aider à la gestion de l’infestation (insectes, moisissures).
  • Organiser et suivre les chantiers de collections : Conseils et validation des procédures, encadrement du personnel, suivi des traitements…
  • Former le personnel aux techniques de la conservation préventive: Manipulation des collections, dépoussiérage, emballage, marquage, organisation des réserves, contrôle du climat, contrôle de la lumière, contrôle des infestations, protection et sécurité…
  • Se rendre disponible pour étudier toute question relative à la conservation matérielle des collections.

La restauration

Différentes propositions de restaurations peuvent être envisagées suivant l’état de l’oeuvre, son histoire et son usage.

Chaque objet nécessite un travail de conservation et de restauration individuel, néanmoins on retrouve trois grandes styles de restaurations :

On parle ainsi de « restauration archéologique » pour les objets issus de fouilles, ceux-ci sont nettoyés succinctement afin de garder les traces d’anciens contenus, les fragments sont recollés et les lacunes sont  peu comblées ou alors pour des raisons de maintien mécanique. L’éventuelle retouche colorée sur les comblements reste alors visible en employant un ton en dessous de l’original. Cette restauration visible permet de retrouver son profil archéologique, de redonner une forme à l’objet, de l’étudier…

La « restauration détourée« , plus commune pour les œuvres de musées et les objets dits historique, consiste en un collage des fragments, le comblement des lacunes et la retouche colorée de ces restitutions en une seule couleur (un ton au dessous de l’original) ou avec reprise des principales lignes de décors ce qui rend l’objet esthétiquement plus complet.

La « restauration illusionniste » permet de cacher visuellement les lignes de cassures et l’ensemble des restaurations, par contre ce choix de restauration nécessite de peindre légèrement sur la surface originelle autour de la lacune.

Pour des objets comme des assiettes, il peut être envisagé de restaurer de façon illusionniste le côté face qui est visible et de façon détourée le revers non visible.

 

Les principales opérations :

  • Constat d’état et diagnostic
  • Dérestauration
  • Nettoyage
  • Consolidation
  • Collage
  • Comblement
  • Retouche colorée
  • Soclage
  • Rapport
  • Conseils de conservation

Les études préalables

Les études préalables ont pour objectif de définir trois réalités clés: un contenu (cadre et hypothèses d’interventions), un délai (une durée d’intervention), un prix (une évaluation).

Elle a pour fonction de donner des éléments de décision au responsable scientifique compétent pour décider des actions à mener sur les biens patrimoniaux (conditions de faisabilité d’une opération, etc…), de fournir une estimation des moyens nécessaires au maître d’ouvrage, et d’aider à la rédaction des cahiers des charges.

Elle doit comprendre une synthèse de l’état matériel (constat d’état, diagnostic), des propositions de traitement (méthode, durée), une estimation (durée de l’intervention, moyens humains et financiers).

Une étude préalable est nécessaire pour établir le cahier des charges dès lors que la nature et l’ampleur des dégradations ne sont pas connues avec précision, que les éléments fournis ne sont pas suffisants pour effectuer un choix d’intervention, et qu’il est nécessaire de mettre au point une méthode ou un outillage.

 

Les études peuvent être de plusieurs types suivant les matériaux, les oeuvres, les contextes, les lieux… :

  • Etudes historiques : histoire des œuvres ou du bâtiment comprenant à la fois des recherches bibliographiques, archivistiques et iconographique.
  • Etudes archéologiques : de la lecture du site en cours de fouilles permettant d’en établir l’évolution et d’en dater les différentes parties jusqu’au relevé objet par objet.
  • Etudes des conditions environnementales : climat (température, humidité relative, variations saisonnières, amplitude jour/nuit), spécificités du bâtiment (orientation, matériaux de construction, disposition des locaux, systèmes de chauffage, de climatisation, d’éclairage, de sécurité, etc.), spécificités du lieu d’implantation du bâtiment (contexte géographique, hydrogéologique, inondabilité, salinité, pollution industrielle, vibrations, etc.), organisation des réserves (localisation, exposition, anticipation, protection)
  • Etudes des matériaux : identification, maladies et traitements des matériaux composant une œuvre, sa matière et ses décors.
  • Etudes chimiques : identification de la composition et de la structure de matériaux constitutifs, de substances et de produits d’altérations; vérification de la compatibilité des produits de traitement.

Les analyses

L’étude des œuvres par analyses chimiques peut permettre dans certains cas de répondre à différentes problématiques à partir de la détermination de la famille chimique à laquelle appartient le verre comme la caractérisation d’une époque ou d’un lieu de fabrication, des technologies de fabrication ou des processus d’altérations.

Néanmoins la datation exacte du matériel archéologique est toujours sujette à certaines erreurs, une attribution finale des dates de fabrication et d’utilisation doit ainsi prendre en compte trois éléments : l’attribution stratigraphique, la typologie (profil et décor) ainsi que les analyses chimiques.

Microscopie électronique à balayage (MEB)

Le Microscope Electronique à Balayage est avant tout une méthode d’observation par imagerie haute résolution, basée sur le principe d’interactions électrons-matière. Sous l’impact d’un faisceau d’électrons accélérés, des électrons secondaires (SE) et des électrons rétrodiffusés (BSE) sont émis par l’échantillon et recueillis sélectivement par deux détecteurs qui transmettent le signal à un écran cathodique. On peut ainsi visualiser les structures d’altération et la distribution des éléments.

Le couplage avec un spectromètre en dispersion d’énergie (EDS), basé sur la détection des rayons X, permet de faire de l’analyse chimique quantitative ponctuelle.

La spectrométrie de fluorescence X

C’est une méthode d’analyse chimique élémentaire utilisant la fluorescence des rayons X. Lorsque la matière à analyser est bombardée de rayons X, celle-ci réémet de l’énergie sous forme d’émission secondaire de rayons X. Chaque élément de la classification périodique est caractérisé par un spectre de rayons X spécifique, ce qui permet son identification. L’intensité d’une raie sur le spectre n’est pas directement proportionnelle à la concentration de l’élément. L’analyse ne peut se faire qu’à la surface de la matière, aussi dans le cas de verres qui sont très souvent altérés, les analyses de surface ne sont pas représentatives du verre sain.

Radiographie d’une céramique

La radiographie permet de visualiser la structure interne d’une céramique ancienne. Ainsi chaque zone foncée correspond à une plus grande densité de matière, ce qui permet d’identifier les techniques de façonnage. leur sens à des céramiques lorsque celles-ci sont fragiles et peu manipulables. La  consolidation temporaire par facing d’un vase a permis d’en faire un dessin précis avant d’envisager, si nécessaire, une restauration plus complète.

Radiographie d’un objet métallique

Le nettoyage revêt une importance particulière dans le traitement des objets métalliques qui sont généralement peu lisibles au moment de leur découverte. Le restaurateur fait apparaître les caractéristiques essentielles de l’objet en ôtant les produits de corrosion situés au-dessus de la surface originelle aidé en cela par la radiographie X  qui permet d’en retrouver les contours.

Prêts et expositions

  • Sous la responsabilité du chef d’établissement, recensement et récolement périodique des collections permanentes du musée, mise en place des procédures de suivi administratif des collections, organiser le suivi administratif des mouvements
  • Participation au marquage physique des œuvres
  • Organisation des campagnes de photographie
  • Constituer et enrichir la documentation technique et photographique
  • Établir le dossier de prêt
  • Transport d’œuvres, réceptions, transit, accrochage, décrochage
  • Contrôle et suivi du climat, des conditions d’éclairage en liaison avec les services concernés
  • Étude et mise en œuvre du conditionnement, emballage et rangement des collections ; suivi des modes de présentation le cas échéant en lien avec les équipes concernées.

Les altérations

Une grande majorité des objets en céramique et en verre sont destinés à un usage précis comme les éléments architecturaux, décoratifs ou utilitaires crées pour les usages de la vie courante.

L’altération de ces objets est produite dans le temps lors de leurs utilisations ou après un abandon (enfouissement archéologique). Ces détériorations peuvent ainsi rendre l’objet difficile à lire et à comprendre.

Les différentes altérations peuvent être :

D’ordre mécanique : Ainsi un objet peut avoir été fissuré ou cassé à cause d’un choc mécanique ou thermique. Suite à ces chocs des fragments peuvent manquer. De même les glaçures et les décors peuvent tressailler (fissurer) et s’écailler.

Ou d’ordre chimique : Une altération sur un objet peut être provoqué par exemple par une mauvaise composition du matériau à l’origine de sa fabrication. Cela se retrouve parfois pour des verres qui sont malades et qui “transpirent”.

La dégradation des matériaux peut également être provoqué par un élément chimique extérieur comme par exemple :

  • Les objets en céramique et en verre peuvent devenir friable au contact de certains produits chimiques.
  • Des efflorescences blanches peuvent apparaitrent sur la surface des objets suite à un contact prolongé avec des sels.
  • Des tâches brunes peuvent se trouver sur des objets suite à un contact avec des éléments métalliques.
  • La glaçure peut s’être opacifiée ou changer de couleur suite à l’enfouissement de l’objet archéologique dans le sol.


Des altérations peuvent aussi provenir d’anciennes restaurations qui ne tiennent plus leur rôle mécanique ou esthétique.

La déontologie

« Les objets auxquels une société attribue une valeur artistique, historique, documentaire, esthétique, scientifique ou religieuse particulière sont appelés communément  « biens culturels »; ils constituent un patrimoine matériel et culturel pour les générations à venir. Puisque ceux-ci ont été confiés aux soins du Conservateur-Restaurateur par notre société, ce dernier a une responsabilité particulière envers le bien culturel mais aussi envers son propriétaire ou son responsable juridique, son auteur ou son créateur, le public et la postérité.

Ces principes contribuent à la sauvegarde de tous les biens culturels, quels que soient leur propriétaire, leur époque ou leur valeur même s’ils sont à l’état de fragments. » (E.C.C.O. European Confederation of Conservator-Restorers’ Organisations)

Conservation de la matière originale.

Réversibilité et stabilité des interventions et des matériaux employés.

Les produits employés lors des opérations de restauration seront choisis en fonction de leur compatibilité avec les matériaux originaux, de leur bonne stabilité dans le temps et de leur capacité à être éliminés, si nécessaire, de façon simple et sans danger pour l’œuvre.

Lisibilité des opérations de conservation-restauration.

Les interventions seront effectuées de manière à améliorer la perception de la forme et du décor des objets tout en laissant la possibilité de discerner sur l’objet les parties refaites.

Les comblements seront réalisés de façon non débordante et la réintégration colorée sera détourée, le décor pouvant être suggéré par reprise des motifs existants de différentes manières, en accord avec la demande du conservateur.

Documentation des opérations par un rapport détaillé fourni au responsable.

Vocabulaire technique

Restauration de céramique

La restauration de céramique regroupe tous les objets façonnés à base d’argile et durcis par une cuisson à température élevée. Les différentes appellations des pâtes sont : Terre cuite, grès, faïence, porcelaine…

Différentes propositions de restaurations peuvent être envisagées suivant l’état de l’œuvre, son histoire et son usage. Chaque objet nécessite un travail de conservation et de restauration individuel, néanmoins on retrouve trois grandes styles de restaurations.

On parle ainsi de « restauration archéologique » quand l’objet est soit juste recollé ou soit en plus les lacunes sont souvent comblées pour des raisons de maintien mécanique par exemple. Cette restauration visible permet de redonner une forme à l’objet.

La restauration plus commune pour des objets est le collage des fragments, le comblement des lacunes et la retouche colorée de ces restitutions en couleur (du ton original ou un ton au dessous) ou avec reprise des principales lignes de décors ce qui rend l’objet esthétiquement plus complet. La restauration se fait sans empiètement sur la surface originelle, c’est la « restauration détourée ».

La « restauration illusioniste » permet en plus de ne pas voir les lignes de cassures ni les restaurations effectuées, par contre ce choix de travail nécessite de peindre légèrement sur l’objet lui même sur les contours des lignes de joint.

Restauration des œuvres en verre

Le verre peut être de plusieurs compositions et de mises en formes. De plus le verre existe sous forme naturel comme le cristal de roche ou sous forme artificiel comme les verres au plomb, les pâtes de verres…

Le verre peut subir des altérations dans le temps que se soit dû à des problèmes originels à la fabrication (composition chimique, mauvais recuit…) ou à des éléments extérieur (chocs, rayures…). Ainsi les verres peuvent être malades comme l’altération « crizzling » qui est un réseau de fines fissures dans l’épaisseur du verre. Le verre est très sensible à l’atmosphère et sa bonne conservation nécessite des températures et des environnements stables et précis.

La restauration du verre est complexe dans le sens où nous avons un matériau généralement fin et transparent, néanmoins l’évolution des résines synthétiques permet de coller et de combler un grand nombre d’objets en verre.

Le verre :

Les verres naturels : le cristal de roche, l’opale, l’obsidienne…

Les objets en verre dit classique : composé principalement de silice, de fondants et d’éléments colorants ou opacifiants.

Les pâtes de verre : poudre de verre mêlée à des pigments et cuite dans un moule de façon à former un objet en verre translucide.

Le cristal : verre au plomb transparent apellé aussi “cristal de quartz”. Il comporte souvent des décors en relief, sculptés ou gravés.

Les glaçures ou enduits vitreux : couche vitreuse appliquée aux objets céramique poreuse pour les rendre étanche ou pour les décorer. De divers types de composition elles peuvent être mates ou brillantes, colorées ou tranparentes…

Les émaux sur métal : technique décorative où l’on porte à chaud une substance vitreuse et colorée avec des oxydes de métal pour l’incorporer sur une surface métallique (cuivre, argent, or…). Les émaux sur cuivre Limousin ou les cloisonnés chinois sont parmis les plus connus.

Les émaux sur verre : pellicule vitreuse fondue sur des objets en verre.

Quelques notes personnelles…

Terre cuite : Pâte non émaillée cuite à base température, et à base d’argile naturelle riche en fer ce qui lui donne des teintes allant du rose au brun. Ce type de poterie est sûrement l’artisanat le plus ancien pratiqué par l’homme car les premiers objets remontent aux temps préhistoriques et se fabriquent toujours aujourd’hui. Il peu être différent nommé suivant sa composition, son décor et sa production : céramique antique, terre vernissée…

Faïence : Pâte composée d’une argile naturelle dont la coloration varie du blanc au rouge suivant sa composition. La pâte faïence reste poreuse après cuisson et est donc toujours protégée en surface par de l’émail transparent ou opaque. Le mot faïence trouve son origine dans le nom de la ville italienne de Faenza qui fut un grand centre de production à la Renaissance.

Porcelaine : Pâte composée d’un mélange de kaolin, de feldspath et de quartz. La pâte porcelaine devient après cuisson non poreuse, elle peu restée nue ou peut être décorée par des émaux. Le mot porcelaine tire son nom d’un coquillage nacré baptisé porcellona en italien. Les premières porcelaines ont été fabriquées en Chine, puis l’Europe a longtemps cherché à trouver la recette de la pâte qui ont amené à créer des porcelaines tendres et dures très à la mode au 18e siècle en Europe. Sa fabrication est encore très importante aujourd’hui surtout dans les manufactures autour de Limoges ou à Sèvres.

Biscuit de porcelaine : Pâte porcelaine cuite mais non émaillée ce qui lui donne un grain serré et un aspect mat. Sert principalement à façonner des statuettes et des sculptures.

Grès : Pâte composée d’une argile ayant une forte teneur en silice. Sa coloration varie du beige au brun suivant sa composition et suivant la cuisson. Les premiers grès ont été trouvés en Chine, puis ils ont été très à la mode en Allemagne et en France durant la Renaissance, puis à la fin du 19e siècle.